A
de
nombreuses époques durant le tertiaire,le
développement du karst a dû être
important. Il est vraisemblable qu’une
grande partie des eaux météoriques
aient été drainées par
des conduits souterrains. |
Il
reste, de nos jours, de très nombreux
témoins de ce vieux système de
transit des circulations. |
Mais,
le plus souvent, il n’est plus en rapport
avec le paysage et le drainage actuel ; et il
se trouve colmaté par d’importants
remplissages argilo-sableux. Au cours du quaternaire,
le phénomène de karstification
a, bien sûr, continué à
se développer et à évoluer,
avec toutefois des intermèdes causés
par les périodes glaciaires, creusant
inlassablement les nombreuses cavernes
qui font actuellement la joie des spéléologues
et des touristes avertis. |
A
Proumeyssac, la fissuration initiale du massif
a permis un écoulement souterrain Sud-Est
/ Nord-Ouest. L’érosion mécanique
et chimique de la rivière a favorisé
l’évolution de son cours vers le
niveau inférieur de la colline en bénéficiant
des joints de stratification et des diaclases
préexistants. Associé à
ce phénomène, l’effondrement
progressif de la voûte s’est effectué
banc par banc, de bas en haut, en structurant
la cavité en coupole, jusqu’à
son ouverture à l’extérieur.
L’éboulis encombrant le fond du
gouffre témoigne de ce mécanisme
; sa base restant soumise au travail de sape
du cours de la rivière actuellement invisible.
C’est le type parfait du gouffre d’effondrement. |
Du
point de vue géologique, passée
la zone argilo-sableuse d’épandage
détritique au sommet du gouffre, on descend
transversalement aux bancs de calcaire gréseux
à silex, avec lits marneux, du Maestrichien,
sur 30 mètres environ. Ils reposent eux-mêmes
sur le calcaire campanien qui constitue vraisemblablement
le niveau de base de la cavité. On observe
parfaitement le pendage général,
presque horizontal, recoupé par les lignes
verticales de diaclases
où s’écoulent des infiltrations.
Ce sont elles, ces infiltrations, qui ont formé
les imposantes coulées stalagmitiques
telles que : la Méduse, la Sirène
ou les draperies ; et qui continuent à
les alimenter. |